Au stade du Dragon mercredi soir, l’Olympique lyonnais s’est imposé face au FC Porto (0-1) pour le huitième de finale aller de l’Europa League. Un succès historique que sont allés chercher les hommes de Peter Bosz au terme d’une rencontre engagée et à rebondissements.
Jusqu’ici, la dernière équipe française à s’être imposée sur la pelouse du FC Porto était le FC Nantes (0-2), le 15 septembre 1971. Presque 52 ans plus tard, l’OL a fini par prendre la place des Canaris. En s’imposant pour la première fois de son histoire face au club portugais (0-1) en coupe d’Europe, l’effectif de Peter Bosz a livré une belle prestation soutenue par un ascenseur émotionnel à deux étages pour le camp d’en face. Mais le plus difficile commence maintenant pour Lyon puisque rien n’est encore acté pour une qualification en quart de finale de l’Europa League. La seconde manche à Décines dans une semaine tout pile, le jeudi 17 mars (21 H), devrait offrir un spectacle encore plus sensationnel que celui proposé au stade du Dragon mercredi soir. D’autant plus qu’entre temps, l’OL va devoir enchaîné en Ligue 1 et poursuivre sa dynamique face au Stade Rennais dimanche (17 h 05). Avant de se projeter sur le futur proche, prendre le temps d’analyser la victoire lyonnaise en terre portuane est une proposition logique qui en vaut la chandelle.
Lucas Paquetá, héros coûte que coûte
Face à Lorient (1-4) le week-end dernier, il avait déjà imprégné de son image la victoire lyonnaise en délivrant une passé décisive à Romain Faivre. Cette fois-ci face à Porto, Lucas Paquetá a fait mieux en offrant le succès aux siens. Ce n’est pas un choc involontaire en tout début de match qui allait lui empêcher d’inscrire sa pierre à l’édifice. Après seulement une minute et quelques secondes jouées, le milieu de terrain s’est retrouvé légèrement dans les vapes suite à un cognement tête contre tête, dans le feu de l’action, avec l’expérimenté Pepe qui n’a pu éviter un œil au beurre noire. Le natif de Rio de Janeiro, qui a terminé la rencontre avec un bandage blanc devenu de plus en plus rouge de sang autour de la tête, n’a pas perdu sa détermination dans sa chute. Il l’a prouvé à l’heure de jeu venue. D’une frappe placée, Lucas Paquetá a inscrit le seul et unique but de la rencontre à la suite d’une belle action construite par Karl Toko-Ekambi et Moussa Dembélé. Bien que le but n’est pas été validé tout de suite après une suspicion d’un hors-jeu de Moussa Dembélé, la joie des Gones a bien fini par éclater quelques instants plus tard. Celle-ci a muté en un ouf de soulagement à deux reprises.
Arbitrage exemplaire pour un grand soulagement
Trois minutes après l’ouverture du score, le buteur Lucas Paquetá s’est trouvé fort dépourvu quand, dans la surface de réparation lyonnaise, le ballon sur son bras fut venu. Pénalty dans un premier temps sifflé pour les hommes de Sérgio Conceição. Mais l’arbitre José María Sánchez Martínez a appliqué son règlement à la lettre et a bel et bien pris en compte le touché de balle par le ventre de Lucas Paquetá avant que celle-ci ne vienne ricocher sur son avant bras. Tir au but annulé dans un second temps et le stade du Dragon a grondé une première fois. Le deuxième coup de tonnerre est quant à lui arrivé dans les ultimes secondes de la rencontre. Pendant un court instant, nombreux ont été les supporters lyonnais se résignant d’un match nul. Plus de peur que de mal au final. Le but signalé hors-jeu de Chancel Mbemba à la 90+5e est venu en rajouter une couche chez les supporters du FC Porto, sans oublier l’agacement excessif d’une fin de rencontre irrespirable. L’entraîneur de l’équipe hôte Sérgio Conceição, sanctionné d’un carton jaune pour contestation, en a notamment fait les frais. L’ascenseur émotionnel à deux étages du FC Porto a peut-être pesé sur le moral. Gare au match retour où les portugais auront à cœur de se racheter et même de se venger d’un arbitrage qui a pu paraître litigieux mais complètement juste. Quant à l’OL, il faudra passer par les escaliers et redoubler d’efforts afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Caqueret homme du match, Dubois convainquant
Décevoir ? Ce mot, il ne le connaît pas. Il s’agit en vérité d’un terme qu’il a très peu connu jusqu’ici avec l’OL puisque Maxence Caqueret continue d’émerveiller par son talent. Le milieu de terrain de 22 ans, toujours en pleine négociation de contrat avec la direction du club, a été désigné homme du match face à Porto grâce à une nouvelle performance impressionnante. Aligné en double pivot avec Tanguy Ndombélé, l’entrejeu lyonnais a fonctionné à plein régime sous l’impulsion d’un Maxence Caqueret qui a répondu présent dans les pressings des joueurs adverses. Agressivité maîtrisée, lucidité, technicité ou encore sérénité, le natif de Vénissieux a rendu un brillante copie à l’image d’un autre joueur lyonnais qui n’a pas la même cote auprès des supporters lyonnais. Récemment sifflé face à l’OGC Nice (2-0) et défendu par Peter Bosz en conférence de presse, Léo Dubois a été satisfaisant face au FC Porto. Titularisé sur le flanc droit de la défense dans un dispositif en 4-2-3-1, le capitaine de l’OL a été remplacé à dix minutes de la fin par Malo Gusto. Pendant plus d’une heure, Léo Dubois a multiplié les courses offensives et défensives sur le flanc droit, tel un bon piston, tout en restant solide sur ses appuis. Il ne serait pas illogique de le voir titulaire à nouveau face à Rennes dimanche en attendant sa probable 14e sélection en Équipe de France à la fin du mois.
Lopes pour encore sauver les meubles
Dans son pays d’origine, il ne pouvait qu’être en réussite. Anthony Lopes a une fois de plus sorti le grand jeu face aux offensives adverses. Une première frappe de Vitinha qui venait se loger sous la barre a été déviée du bout des doigts par le gardien franco-portugais. S’en sont suivies les tentatives musclées d’Otávio, Pépé ou encore Galeno. Resté stoïque et aux aguets, Anthony Lopes a tenu la baraque d’une main de maître. Comme un travail effectué dans l’ombre, il a sans doute été l’un des grands artisans d’un succès historique pour l’Olympique lyonnais, une fois de plus.
